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Category "Publications"

[Bilan] 2024 : avalanche de corrections

Bilan, mon travail, Publications

C’est l’heure du bilan des sorties 2024 ! Je m’y prends tôt, ça vous donnera peut-être des idées de cadeaux pour les fêtes

Cette année, les relations durables côté édition se confirment, que ce soit chez Hachette Heroes ou chez HiComics. En ce qui concerne les jeux vidéo, après la grosse rupture vis-à-vis de mes clients principaux en milieu d’année dernière (voir Bilan 2023), je ne travaille plus qu’avec de petits prestataires éthiques, qui payent bien et créditent systématiquement les traducteurices : j’ai moins de projets, mais ils sont plus intéressants et me conviennent mieux.

La grosse nouveauté se trouve surtout du côté de la correction de mangas : jusqu’ici, je travaillais presque uniquement sur la collection Junji Ito pour Mangetsu (à raison d’un tome sur deux, plus ou moins). Mais fin 2023, j’ai été abordée par les éditions Le Renard doré qui préparaient leur lancement ; depuis, j’ai la chance de corriger quasiment tout leur catalogue, et c’est à chaque fois un ravissement. Et je dois bien avouer que c’est une bonne chose de pouvoir alterner entre mangas d’horreur terrifiants et mignonneries pour enfants !

Traduction de romans Disney (Hachette Heroes) Visuel du livre « Kiss the Girl » de Zoraida Córdova. Légende : « La Petite Sirène » version comédie romantique contemporaine. Visuel du livre « Mirrorverse : Un cœur pur » de Delilah S. Dawson. Légende : Un univers alternatif où tous les mondes Disney se rejoignent !

Commençons par les plus gros morceaux : deux romans Disney parus chez Hachette Heroes.

Kiss the Girl de Zoraida Córdova est une réécriture de La Petite Sirène en version romance contemporaine dans le domaine de la musique, avec des personnages latinx. En VO, il s’agit du troisième tome de la série « Meant to be », mais pour la France, la maison d’édition a choisi de ne pas l’inclure dans la série « Modern Princess » et de le sortir comme un one-shot, avec une nouvelle direction artistique (assez spectaculaire, il faut bien le dire, entre la magnifique illustration et le jaspage étoilé !). J’ai fait un récapitulatif plus poussé ici.

Un cœur pur de Delilah S. Dawson s’inspire du jeu vidéo Mirrorverse, qui mélange tous les univers Disney ! Pour sauver son monde, Blanche-Neige va devoir s’allier avec Raiponce, Tiana, Sulli, Stitch et… Hadès ! Tous ces personnages voient leurs dons naturels renforcés par magie, et on a droit à des interactions franchement amusantes au sein de cette équipe improbable. Là aussi, j’ai rédigé un petit topo ici.

Traduction de comics Tortues Ninja (HiComics) Visuel des tomes 2 et 3 du comics « TMNT Reborn ». Légende : Suite du run de Sophie Campbell. Visuel du comics « The Last Ronin : Lost Years ». Légende : Préquelle *et* suite du Roninverse !

Ensuite, nous avons pas moins de trois sorties de comics Tortues Ninja chez HiComics, ce qui est toujours une excellente nouvelle pour moi !

Les tomes 2 et 3 de TMNT Reborn, dans lesquels Sophie Campbell continue de développer la nouvelle vie des Tortues au sein du quartier mutant, avec cette foule de nouveaux personnages. Il est notamment question d’un monstre qui enlève les enfants et de voyage dans le temps !

The Last Ronin: Lost Years constitue à la fois une suite et une préquelle de The Last Ronin : on découvre d’un côté ce qui est arrivé à la Tortue solitaire pendant ces « années perdues » avant l’affrontement relaté dans le tome principal, et de l’autre la nouvelle génération de Tortues qui va lui succéder dans ce que l’on appelle d’ores et déjà le Roninverse.

Traductions diverses Visuel du livre « Friends : celui qui voulait tout savoir sur la série » de Michelle Morgan. Légende : Tout « Friends » en listes (404 éditions). Visuel du livre « Des oiseaux par milliers » de Britta Teckentrup. Légende : Documentaire jeunesse (Gerfaut). Visuel du jeu de cartes « Affirmators ! ». Légende : Le développement personnel, version fun (Le Lotus et l’Éléphant).

Pour finir ce tour d’horizon du côté traduction d’édition, trois ouvrages très différents !

Friends : celui qui voulait tout savoir sur la série de Michelle Morgan (404 éditions) réunit une centaine de listes en tout genre pour décortiquer 10 ans de télé ! L’occasion d’un revisionnage de la série dans son intégralité, et surtout de la mise au point d’une méthode efficace pour traduire ces milliers d’anecdotes issues de tous les épisodes… Je vous en reparlerai à l’occasion.

Des oiseaux par milliers de Britta Teckentrup (Gerfaut) est un documentaire sur les oiseaux magnifiquement illustré, à partir de 7 ans.

Affirmators ! (Le Lotus et l’Éléphant) est un jeu de cartes illustrées pour aborder le développement personnel de façon décomplexée. Les dessins comme les textes sont souvent très drôles, et l’ensemble promet de joyeux moments d’introspection.

Correction de mangas (Mangetsu) Visuel du manga « Carnage » de Junji Ito. Légende : Un nouveau volume terrifiant de la collection Junji Ito. Visuel du manga « Uchujin Mumu », tome 2 de Hiroki Miyashita. Légende : Une nouvelle série mêlant SF, humour et… découverte de l’électroménager.

Passion maintenant du côté de la correction de mangas, en commençant par les publications Mangetsu.

Un seul Junji Ito pour moi cette année : Carnage, évidemment traduit par Anaïs Koechlin, avec une brillante analyse de Morolian : on ne change pas une équipe qui gagne ! Et on continue ensemble à explorer la riche carrière du maître de l’horreur.

J’ai aussi commencé à travailler sur une nouvelle série : Uchujin Mumu de Hiroki Miyashita, traduit par Gabrielle Rodelet. C’est assez littéralement un ovni, puisqu’il est question de chats extraterrestres, mais aussi (et surtout !) d’électroménager. Je n’étais pas disponible pour le premier volume, mais je m’occupe des suivants et je m’amuse beaucoup, tout en apprenant une foule de choses sur des technologies aussi simples que le circuit électrique ou aussi complexes que le train à sustentation magnétique…

Correction de mangas (Le Renard doré) Visuel des mangas : - La forêt magique de Hoshigahara, tomes 1 et 2 - Ma mamie adorée, tome 1 - Petit Requin, tomes 1 et 2 - Le Voyage d’Ours-lune - Contes fabuleux de la nuit - Le petit monde de Kabocha. Légende : Une nouvelle collection de mangas destinés aux enfants et constituée de merveilleuses petites pépites !

Et comme je le disais en introduction, la grande nouveauté de l’année n’est autre que ma collaboration avec la nouvelle maison Le Renard doré, qui a lancé une collection de mangas jeunesse que j’adore, et dont j’ai corrigé quasiment tous les titres parus jusqu’ici !

Hisae Iwaoka, La forêt magique de Hoshigahara, tomes 1 et 2, traduit par Blanche Delaborde, où l’on découvre la vie des esprits qui habitent une forêt pleine de mystères.

Junko Honma, Ma mamie adorée, tome 1, traduit par Déborah Pierret Watanabe, le quotidien d’une mamie et de sa petite-fille dans le Japon des années 1970.

Penguin Box, Petit Requin, tomes 1 et 2, traduit par Diane Durocher, pour les plus petits, les aventures adorables d’un petit requin et de ses amis humains. Un énorme coup de cœur pour moi !

Ho, Le Voyage d’Ours-lune, traduit par Aurélien Babet, le périple d’un ours en quête de ses congénères et d’une corneille qui voudrait retrouver la grande ville. Magnifique et très émouvant.

Miyako Miiya, Contes fabuleux de la nuit, traduit par Cyril Coppini, une foule de petites histoires dans des ambiances très différentes mais toujours magiques.

Daisuke Igarashi, Le petit monde de Kabocha, traduit par Fédoua Lamodière, les aventures d’un chat qui découvre la campagne où son maître vient d’emménager. Ce titre m’a beaucoup touchée, car j’ai vécu exactement la même situation quand je suis revenue m’installer dans ma campagne natale avec mon chat citadin !

Localisation de jeux vidéo Visuels des jeux « Oddsparks : an automation adventure » et « Techtonica ». Légende : Deux jeux d’automatisation dans des univers très différents, fantasy mignonne pour l’un, SF mystérieuse pour l’autre. Visuel du jeu « Building Relationships ». Légende : La démo d’un *dating sim* où l’on incarne… une maison

En ce qui concerne la localisation de jeux vidéo, par pure coïncidence, j’ai traduit deux jeux d’automatisation, pour deux clients différents, et dans des univers et ambiances qui n’ont vraiment rien en commun.

Oddsparks : an automation adventure se déroule dans un univers médiéval-fantasy et le fonctionnement est basé sur d’adorables petites créatures capables de suivre des ordres simples.

Dans Techtonica, il s’agit de construire d’immenses usines afin de découvrir les secrets d’une planète mystérieuse où notre personnage s’est réveillé sans le moindre souvenir de son identité.

J’ai également eu l’occasion de travailler sur la démo de Building Relationships, le dating sim le plus WTF du moment : on y « incarne » une maison qui cherche l’amour en arpentant une île pleine de bâtiments célibataires. C’est un festival de jeux de mots et d’absurdités en tout genre !

Au programme en 2025 Six livres vierges sur lesquels on lit : - Les mémoires d’un acteur de légende - Une *origin story* - La suite de « TMNT Reborn » - Un Junji Ito (voire deux !) - Plein de nouveaux mangas adorables - Et des surprises !

Et le programme de l’année prochaine et d’ores et déjà alléchant, avec une énorme sortie dès fin janvier ! 🎉🔥


Date: Nov 16, 2024
AUTHOR: esperluverte

[Bilan] 2023 : une page qui se tourne

Bilan, mon travail, Publications

L’heure est venue pour moi de m’adonner à la tradition du bilan annuel – et je suis même un peu en retard, puisqu’en général, je le publie entre Noël et le Nouvel An, mais que voulez-vous, j’étais trop occupée à me reposer.

Cet été, il y a eu un très gros changement : j’ai claqué la porte de mon client le plus important, Lionbridge, à la suite du scandale des fuzzies dont vous avez peut-être entendu parler (si ce n’est pas le cas, vous trouverez un résumé sur le compte Twitter de From the Void), et qui s’est produit alors que notre collaboration était plus active que jamais, puisque j’étais devenue coordinatrice depuis quelques mois sur un très gros projet… Le fait est que j’étais surmenée, malmenée par l’éditeur de jeux vidéo dont je m’occupais (entre exigences très élevées et délais ridiculement courts, what’s not to love?) et frustrée de ne plus pouvoir accorder à mes autres projets le temps qu’ils méritaient. Le monumental manque de respect que représentait ce changement de politique tarifaire soudain et unilatéral a été, pour moi, la goutte d’eau : j’ai pris quelques semaines de congés et, à la date prévue de mon retour, j’ai décidé de… ne pas revenir. La culpabilité que j’ai pu ressentir au début a vite été remplacée par le soulagement de retrouver le contrôle de mon emploi du temps et un rythme de travail décent (enfin, après un mois de charrette infernale pour finir la traduction de roman qui avait pris beaucoup de retard avec tout ça…). Et le soutien de mes collègues, impliqué·es ou non dans cette affaire, a été infiniment précieux. Merci encore à vous toustes 💚

Je traduis donc beaucoup moins de jeux vidéo depuis quelques mois, puisque j’ai également mis fin à ma collaboration avec Keywords : débarrassée de ces deux mastodontes, je ne travaille plus qu’avec de toutes petites agences, plus respectueuses de leurs prestataires et qui offrent des conditions de travail bien plus intéressantes. Par ailleurs, j’ai aussi décidé d’arrêter de donner des cours à l’Université de Lille : je n’avais pas assez de temps et d’énergie à consacrer à la préparation et aux corrections, sans parler de la logistique… Les étudiant·es méritent tout simplement mieux que ce que je pouvais leur offrir. Avec toutes ces charges en moins, j’ai retrouvé du temps et de l’espace mental pour traduire et corriger des livres, et démarcher de nouveaux clients qui me conviennent mieux. Bref, tout est beaucoup plus simple et sain !

Côté traduction d’édition donc, un petit tour d’horizon des sorties 2023 :

Le deuxième tome de la trilogie « Buffy Nouvelle génération » de Kendare Blake, Une seule Élue au monde, est sorti en mai chez Hachette Heroes. Ça a été un réel bonheur de retrouver Frankie et le nouveau Scooby-gang et de voir l’intrigue prendre de l’ampleur !

En juillet, nous avons accueilli le troisième et dernier tome de We Only Find Them When They’re Dead chez HiComics. Une fin en mode hard SF métaphysique qui conclut à merveille cette saga qui m’a fracturé la rétine à chaque chapitre. Je crois que c’est l’une des plus belles BD que j’ai pu lire, tous genres et origines confondus, et je serai éternellement reconnaissante d’avoir eu l’occasion de travailler dessus. J’ai écrit un petit article de blog à propos de la traduction des noms dans les tomes 2 et 3.

We Only Find Them When They're Dead tome 3
couverture Minecraft mode créatif

En août, pas moins de trois sorties, et c’était assez varié : tout d’abord, un nouveau guide pour 404 éditions, Le Guide ultime Minecraft mode créatif. Contrairement aux autres titres de ce type que j’ai traduits précédemment, celui-ci n’offre pas d’explications pas à pas pour construire des modèles précis : c’est plutôt un catalogue d’idées à piocher, sur différents thèmes. Il propose de véritables merveilles !

Le 23 août fut un jour faste avec deux de mes sorties préférées de l’année : le tarot Buffy contre les vampires chez Hachette Heroes et le premier tome de TMNT Reborn chez HiComics. Le premier a immensément réjoui l’ado gothique, passionnée de sciences occultes, qui est toujours en moi et ressort de plus en plus ces derniers temps ; le second est tout simplement un rêve de gosse.

Après m’être occupée de la préparation de copie sur The Last Ronin, je suis plus que ravie de reprendre le flambeau des Tortues Ninja sur le run de Sophie Campbell, qui intègre une foule de nouveaux personnages, surtout féminins d’ailleurs, et nous offre des pages d’une intensité émotionnelle rare (j’ai pleuré trois fois pendant ma première lecture de ce tome, c’est prenant).

Couverture de TMNT Reborn (les Tortues ninja) tome 1 : Renaissance

Toute ma production Buffy-esque chez Hachette Heroes en une seule photo ! (source)

Les deux dernières sorties de l’année ont eu lieu en octobre. Tout d’abord, la novélisation du film Hocus Pocus, l’idéal pour Halloween ! Paru chez Hachette Heroes, ce titre a la particularité d’ajouter une suite inédite, qui se passe de nos jours, mais qui est différente de celle proposée par le film Hocus Pocus 2 ! Ici, on suit Poppy, la fille de Max et Allison, qui va elle aussi avoir maille à partir avec les sœurs Sanderson, et on a droit à une adorable romance lesbienne au passage.

roman Hocus Pocus
Livre Le Monde du studio Ghibli

Et enfin, un très beau livre sur un univers que j’adore : Le Monde du Studio Ghibli, chez 404 éditions. Destiné aux plus jeunes, il aborde toute la filmographie du studio au fil de différentes thématiques, et propose des activités : préparer les ramens de Ponyo, construire un avion en papier, etc.

*

J’ai également relu et corrigé deux mangas parus cette année : Fragments d’horreur et Les Cauchemars de Mimi, toujours de Junji Ito, toujours traduits par Anaïs Koechlin et lettrés par Martin Berberian du BLACK Studio, toujours pour Mangetsu.

Côté jeux vidéo, à part le gros projet qui a failli me coûter ma santé mentale et qui fait l’objet d’accords de non-divulgation, j’ai tout de même de jolies sorties à fêter, que j’attendais depuis longtemps : la VF de Wildermyth, parue en juillet, et pour laquelle j’ai traduit près de 100 000 mots depuis novembre 2021 (!), et l’énorme Baldur’s Gate 3, auquel j’ai rapidement participé en tout début de projet, en 2020 (!). Deux approches très différentes du jeu de rôle à l’ancienne, auxquelles j’ai pris part par l’intermédiaire de Riotloc. Je travaille également sur la nouvelle VF du jeu d’exploration et d’automatisation Techtonica, via From the Void cette fois ; ce n’est que le début, le jeu est encore en accès anticipé, mais c’est déjà très prometteur !

Je ne sais pas encore ce que me réserve précisément 2024, même si j’ai déjà quelques commandes intéressantes, mais voici les sorties prévues pour l’instant :

  • le tome 2 de TMNT Reborn, le 17 janvier !
  • le troisième volume de la collection Modern Princess, consacré à Ariel dans le rôle d’une pop star latina qui rêve de découvrir le monde réel, loin des projecteurs et des paillettes. Un petit bijou signé Zoraida Córdova qui m’a régalée cet été ! La date de sortie n’a pas encore été annoncée, et la collection va s’offrir un petit lifting pour l’occasion, en espérant trouver son public : ces réécritures des classiques Disney sont bien des romances pour adultes (même si elles sont très soft !), pas des romans jeunesse, or il y a souvent eu confusion dans les rayons des librairies.
  • un jeu de cartes de développement personnel très fun, Affirmators. C’est ma première commande pour les éditions Le Lotus et l’Éléphant, et je me suis bien amusée.
  • un autre roman Disney, d’une toute nouvelle série jeunesse très originale… j’ai hâte de vous en parler !
  • un ouvrage documentaire jeunesse avec de très belles illustrations, Des Oiseaux par milliers, en mars
  • j’ai aussi corrigé un volume supplémentaire de la collection Junji Ito, ainsi que trois autres mangas pour un autre éditeur, mais nous en reparlerons en temps voulu…

Ce fut donc une année riche en changements, et pas des moindres. J’ai connu des moments difficiles et dire adieu à ma plus grosse source de revenus a été aussi terrifiant que libérateur, mais je suis satisfaite de la tournure que prennent les choses, et l’arrivée de nouveaux clients me rassure quant à mon avenir proche. Le planning 2024 se remplit petit à petit, avec un comics que j’attendais, un autre qui m’a agréablement surprise, un ouvrage de référence sur une série culte, et allez savoir quoi d’autre… J’ai hâte de découvrir ce que ces prochains mois me réservent !

Je vous souhaite une excellente année pleine de belles lectures et de jeux passionnants. Au plaisir de vous croiser 💚


Date: Jan 6, 2024
AUTHOR: esperluverte
Comments: 2

WOFT 2 & 3 : What’s in a name?

Contes de la crypte, mon travail, Publications

La conclusion de la trilogie We Only Find Them When They’re Dead sort aujourd’hui chez HiComics, et c’est pour moi l’occasion de revenir sur un point que je voulais aborder au moment de la publication du tome 2 sans en trouver le temps : la traduction des noms propres dans cette saga. Gare aux spoilers si vous ne l’avez pas encore terminée !

En général, de nos jours, on ne traduit pas les noms propres, sauf s’ils ont un sens particulier en VO qu’on va tâcher de rendre en VF (ou, éventuellement, si l’on a une optique très « cibliste », c’est-à-dire qu’on va franciser tous les noms ; ça se fait plutôt en jeunesse, mais c’était courant dans d’autres domaines littéraires il y a quelques décennies).

Or, dans WOFT justement, on trouve de nombreux noms qui ont un sens : les adorateurs des Dieux, et par la suite, les Malikistes, se donnent des noms qui reflètent leurs croyances. C’est même un point important du scénario du tome 2, et c’est aussi présent dans le tome 3, bien que de façon plus anecdotique. C’est, au passage, un point de traduction que j’adore, même si j’ai plus l’habitude des toponymes que des noms de personnes, et ça a été l’occasion de nombreux échanges passionnants avec l’équipe éditoriale !

Faisons donc un petit tour d’horizon de ces noms que j’ai été amenée à changer :

  • Honorhim Bristow, le chef de la sécurité de l’Envolée de Malik, qui explique l’origine de son prénom dans la page ci-dessus. Je suis simplement passée sur Honoré, mais j’avais aussi envisagé Timothée, qui signifie « celui qui honore Dieu » (c’était parfait mais franchement pas assez transparent, tout le monde ne se passionne pas pour l’étymologie grecque !).
  • Ondine/Oneday Petrikov, l’espionne qui change de nom pour se fondre dans la masse, ce qui nous offre un challenge supplémentaire. Elle justifie elle aussi ce choix ci-dessus… J’ai opté pour Avril/Avenir, le premier pour garder le thème de la fraîcheur et de l’eau, le second pour traduire l’explication par « Dans un avenir proche, ils reviendront ».
  • Lovegood Arbogast, le dirigeant de l’Envolée de Malik, n’offre pas de justification à son prénom, qui existe dans le monde réel : c’est une déformation de « Love God ». C’est donc cette piste que j’ai suivie, en proposant Théophile (« celui qui aime Dieu » en grec) et Amédée (même signification mais en latin, et davantage déformé au cours du temps…). C’est ce dernier qui a été retenu, pour la sonorité.
  • Gulfward Selnick, un garde qui fait tout juste de la figuration, a tout de même eu droit à un nom traduit : il s’appelle désormais Aularge, en référence au vaisseau de Malik qui est parti « vers le large » (l’anglais parle du « golfe intergalactique » vers lequel il s’est dirigé).
  • Newdawn Bristow, la fille d’Honorhim/Honoré, n’apparaît que dans le tome 3. Comme j’étais partie sur une majorité de prénoms « réels » ou du moins réalistes dans le tome 2, je voulais continuer dans cette veine, et Aurore s’imposait… Mais ça posait un petit souci avec une réflexion que fait sa mère à propos de ce prénom, choisi par son père sans son aval (voir ci-dessous) ; je me suis donc contentée de modifier légèrement le sens de sa réplique tout en gardant l’intention.

Vous savez tout, et j’ai hâte de connaître votre avis sur cette question en général et ces choix en particulier. Comment auriez-vous appelé ces personnages ?


Date: Juil 12, 2023
AUTHOR: esperluverte
Comments: 1

[Bilan] 2022 : toujours plus de livres

Contes de la crypte, mon travail, Publications

[Article adapté à partir d’un thread initialement publié sur Twitter]

C’est l’heure du bilan 2022, une très belle année de parutions éditoriales avec pas moins de 7 trads publiées ! (J’ai moins le temps de faire un bilan détaillé que l’an passé pour cause de charrette, alors en bref : )

Hachette Heroes : les deux premiers tomes de la collection Modern Princess (les classiques Disney adaptés en romances contemporaines) et le premier volume d’une trilogie Buffy contre les vampires

HiComics : WOFT 2 et le 1er volume de l’adaptation des nouvelles du Sorceleur

404 éditions : deux guides Minecraft pour construire des monuments célèbres et des mini-jeux !

Côté jeux vidéo, plein de projets dont je n’ai pas le droit de parler, et des mises à jour de ceux de l’an dernier…

Et on ajoute à ça la relecture/correction de 2 volumes de Junji Ito pour Mangetsu et la préparation de copie de TMNT: The Last Ronin pour HiComics !

Dans les projets bouclés ou presque et qui paraîtront en 2023 : un autre guide Minecraft et le tome 2 de la trilogie Buffy.

J’ai déjà un premier trimestre chargé avec trois comics à traduire, plus un petit à-côté sympa. Et la troisième princesse Disney devrait arriver au printemps…

Et je rempile pour un nouveau semestre de cours de localisation de jeux vidéo en master MéLexTra !


Date: Déc 22, 2022
AUTHOR: esperluverte

[Bilan] 2021 : l’année du changement

Contes de la crypte, mon travail, Publications

[Article adapté à partir d’un thread initialement publié sur Twitter]

Tous les ans, entre mon anniversaire (c’était hier 🥳) et le jour de l’an, j’aime bien faire le bilan de l’année écoulée et voir quelle direction prend la suivante. 2021 a été une belle année de transformation côté pro, et 2022 a l’air bien partie sur la même voie !

En effet, cette année j’ai réalisé :

  • ma première traduction de comics (We Only Find Them When They’re Dead pour HiComics)
  • ma première traduction de roman (Avant Minuit de Julie Murphy, une réécriture contemporaine de Cendrillon qui sort dans 15 jours pile chez Hachette Heroes !)
  • ma première correction de manga (2 volumes des Chefs-d’œuvre de Junji Ito traduits par Anaïs Koechlin pour Mangetsu, le premier est déjà sorti et le second arrive en février)
Couverture de We Only Find Them When They're Dead

On garde aussi les bonnes habitudes avec deux guides de jeu traduits pour 404 éditions : un sur Among Us et un guide de construction Minecraft qui sort en avril (sur l’Antiquité, un thème que j’adore !).

couverture Among Us, le guide de l'imposteur

Côté jeux vidéo, j’ai aussi poursuivi sur ma lancée avec mes deux projets au long cours : [grosse ligue d’e-sport et jeu associé*] et [adaptation de manga super connu*], mais il y a surtout eu l’incroyable et merveilleux Eastward !

(* sous NDA, vous connaissez la musique)

Eastward

Et pour 2022 ? Je suis en train de finaliser la première aventure de ce cher Geralt de Riv, et ensuite je me colle sur le tome 2 de We Only Find Them (les deux pour HiComics, donc).

J’ai déjà deux romans de plus au planning pour Hachette Heroes (!), et une correction de manga pour Mangetsu… Ainsi qu’un jeu vidéo très bavard et très sympa dont je vous reparlerai à l’occasion (ça devrait plaire aux rôlistes) 👀

Mais surtout : d’ici une semaine, je commence à donner des cours de localisation de jeux vidéo à Lille 3, mon ancienne fac ! Une toute nouvelle aventure (qui, j’espère, ne sera pas trop entravée par le covid…)


Date: Déc 29, 2021
AUTHOR: esperluverte
Comments: 1

We Only Find Them When They’re Dead : en quête de divin

Contes de la crypte, Publications

Aujourd’hui sort ma toute première traduction pour l’éditeur HiComics, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il m’a confié du lourd : We Only Find Them When They’re Dead, par Al Ewing et Simone Di Meo, une fresque SF à la beauté saisissante (et nommée pour deux Eisner Awards cette année, rien que ça !). Je m’y suis consacrée en février et mars, et je voulais un peu revenir sur quelques points intéressants (à mon sens) à l’occasion de la parution de cette petite merveille. (La suite contient nécessairement des spoilers !) 

Couverture de We Only Find Them When They're Dead
La plus belle couverture de la galaxie (au moins)

Dans les recoins les plus éloignés de la galaxie…

Dès qu’il est question de vaisseaux spatiaux, on se retrouve dans un registre de langue particulier, mi-marine, mi-aviation, mi-astrophysique (oui, ça fait trois moitiés, je sais). Pas toujours évident de trouver les bons termes, mais j’ai eu beaucoup de chance : depuis maintenant quelques mois, je suis en plein marathon Star Trek, et cet hiver, pendant que je travaillais sur cette traduction, je naviguais en compagnie de l’équipage du capitaine Picard dans The Next Generation (d’ailleurs, les deux récits se passent au XXIVe siècle, c’est donc désormais ma période historique préférée, voilà). J’ai donc emprunté le vocabulaire technique au lieutenant Geordi La Forge, ingénieur en chef de l’Enterprise, notamment en ce qui concerne le voyage en distorsion (warp drive). Quelques expressions précises ont demandé des recherches plus poussées ; je me suis même retrouvée à lire une revue spécialisée belge sur l’aviation militaire pour vérifier comment, chez les pros francophones, on pouvait bien dire « Form on my wing ». 

Les cloches sonnent, sonnent…

Côté marine, j’ai aussi été servie : dans une ambiance rythmée par les sea shanties qui avaient pris TikTok d’assaut, je me creusais la tête pour traduire deux refrains qui revenaient dans tout le volume. D’une part, « eight bells, all is well », qui vient très directement de la marine anglophone : c’est une expression qui fait référence à la cloche de quart des navires. L’article sur le Wikipédia anglophone vaut le détour si le sujet vous intéresse, mais ce qu’il faut en retenir, c’est que le quart (c’est-à-dire le service ininterrompu d’une équipe) dure quatre heures et qu’on sonne un coup de cloche supplémentaire toutes les demi-heures ; les huit coups indiquent ainsi la fin d’un quart et le début du suivant, et il est d’usage d’informer que « tout va bien » au moment de la relève.

affiche du film "When Eight Bells Toll"
Notez que, parfois, ça ne va pas bien du tout.

L’application de ceci dans le monde de We Only Find Them ? Eh bien, comme la mère de Georges le lui explique dès la première page (qui pose de façon très efficace et concise de nombreux éléments de l’univers), les huit coups de cloche retentissent à midi et signalent la possible apparition d’un Dieu. Plusieurs problèmes pour rendre ceci en français, à commencer par la longueur : « huit coups de cloche », c’est nettement plus long que « eight bells », et je n’avais pas envie que mon cher lettreur (coucou Martin !) s’arrache trop les cheveux. Ensuite, si l’expression fait partie du langage courant en anglais, c’est loin d’être le cas en français, je pouvais donc passer sur autre chose sans trop de problèmes… mais pas totalement supprimer l’idée non plus, car lesdits coups de cloche sont bien présents tout au long du comics sous forme d’onomatopées retentissantes (et ils sont bien là par séries de huit — j’avais envisagé un instant de parler des « douze coups de midi » mais cela aurait impliqué de rajouter les onomatopées manquantes et, il me semble, de s’éloigner un peu trop de l’original).

Donc, sur les dix occurrences de « eight bells » présentes au départ, j’ai mentionné deux fois les « huit coups de cloche » pour faire le lien avec ce qui se passe à l’image, et pour les autres cas, je me suis demandé dans quelles circonstances, hors marine, on pouvait annoncer l’heure et « all is well ». Et j’ai eu un flashback du Robin des Bois de Disney qui a bercé mon enfance : 

Parfait, non ? Je tenais ma phrase rituelle : « il est midi et tout va bien ». Concis, efficace, rings a bell chez pas mal de monde (les vautours de Robin des bois ne sont sans doute pas les seules sentinelles à l’employer !). 

Cadre spatiotemporel

Le second « refrain » récurrent du volume n’était autre que les indications de temps et de lieu présentes au début de chaque scène : l’année et le vaisseau où se déroule l’action. Très utiles pour s’y retrouver entre les différents moments du récit (qui finissent par tous se côtoyer dans l’introduction magistrale du chapitre 4), elles ont une formulation très simple en anglais (« The year is/was…, The ship is/was… ») qui ne fonctionne absolument pas telle quelle en français. J’ai testé un certain nombre de versions différentes et même envisagé quelque chose de très synthétique (« Année : 2323. Le Vihaan, vaisseau nécropsique. Équipage : 4 personnes. ») mais un peu austère, et qui surtout éliminait la distinction présent/passé offerte par le verbe, essentielle pour se repérer dans la chronologie. Finalement, j’ai opté pour une version assez classique (un peu solennelle, même ?) mais qui a l’avantage de donner toutes les infos et de fonctionner pour toutes les variantes présentes : 

intro de WOFT: "Nous étions en 2323. Le Vihaan était un vaisseau nécropsique comptant quatre membres d'équipage.

Cette citation m’offre une transition parfaite vers le dernier (long) point que je voulais aborder : nos héros travaillent sur un vaisseau que j’ai qualifié de « nécropsique » et font un travail bien particulier.

Une légiste, une bouchère et une thanato sont dans un vaisseau…

Le Vihaan II a pour mission de découper des morceaux de Dieux morts pour en extraire des ressources. En anglais, il est décrit comme un « autopsy ship » et le poste d’Ella, à la découpe, porte le nom de « coroner ». On est donc en plein dans le vocabulaire de la médecine légale, et j’avais initialement dans l’idée de le garder tel quel. Sauf que… ça n’a pas été aussi simple, une fois les mains dans le cambouis.

Pour commencer, il n’y a pas d’adjectif en français qui soit dérivé du nom « autopsie » (même si on peut toujours inventer « autopsique » mais ce n’est pas très heureux), et je ne voulais pas d’une structure de type « vaisseau d’autopsie », trop lourde. J’ai donc poncé les dictionnaires et déniché le mot « nécropsique », relativement ancien et peu usité, mais assez transparent avec sa racine nécro-, et qui veut justement dire « relatif à l’autopsie ». Fort bien.

Ensuite, je suis passée au cas de la « coroner », et les choses se sont gâtées. Parce qu’en français, on traduit généralement ce mot par « médecin légiste » si on veut insister sur l’aspect pratique du travail, ou par « coroner » si l’essentiel est sa place dans le processus d’enquête (et/ou sa qualité de magistrat élu, dans certaines juridictions). Forcément, dans le cas d’Ella, ni l’un ni l’autre ne convenaient : elle ne fait pas de médecine, encore moins légale, et ne parlons même pas d’enquête judiciaire. Ella, elle coupe.

(et c'est un peu plus impressionnant que ça.)

En effet, on constate assez vite qu’il est bien davantage question d’équarrissage que d’autopsie. J’ai donc affronté ma timidité maladive et demandé à Al Ewing en personne si le vocabulaire choisi était là pour édulcorer la réalité du métier. Il m’a répondu qu’il s’agissait d’un choix stylistique et que si je voulais adopter une approche plus frontale en VF, il n’y voyait aucun inconvénient.

Puisque j’avais le champ libre, je me suis donc creusé la tête pour trouver le bon terme pour le métier d’Ella. Si j’optais pour l’approche « équarrissage », ça pouvait être une découpeuse, une bouchère, mais franchement : bof. Alors je me suis demandé qui d’autre manipulait des cadavres de façon plus ou moins poussée, et j’ai pensé aux pompes funèbres. Plus précisément à la thanatopraxie, c’est-à-dire la préparation des corps aux funérailles (par l’embaumement notamment). En voilà un mot intéressant. C’est ainsi qu’Ella est devenue thanato (c’est-à-dire non pas « thanatopractrice », celle qui manipule les morts, mais « thanatectomiste » [ou quelque chose comme ça, mes cours d’étymologie sont bien loin maintenant], celle qui découpe les morts).

Une fois ce point établi, je suis revenue à mon vaisseau nécropsique et j’ai décidé de le garder : le mot est assez vague pour que son sens se soit élargi et ne recouvre plus seulement l’autopsie, et il est facile à abréger en nécro pour le langage courant.

J’espère que ce petit tour en coulisses vous a plu. Merci à Sullivan de m’avoir confié cette merveille, à Julie de m’avoir aidée à prendre des décisions compliquées, à Anaïs et Martin pour leurs conseils et leur soutien, et à Nolwenn pour ses bonnes idées de dernière minute. J’ai hâte de retrouver l’univers de We Only Find Them When They’re Dead pour le tome 2 !

 


Date: Juil 7, 2021
AUTHOR: esperluverte
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[Sortie jeu vidéo] Timespinner en français

Contes de la crypte, Publications

Décidément, le voyage temporel est un thème récurrent dans ma production du moment (et ce ne sont pas mes petits cœurs de whovian qui vont s’en plaindre) : aujourd’hui, je vais vous parler du jeu Timespinner.

Sorti en septembre 2018 chez l’éditeur Chucklefish après une campagne Kickstarter couronnée de succès, ce jeu a immédiatement trouvé une place de choix dans ma liste de souhaits sur Steam. Un Metroidvania avec une héroïne qui voyage dans le temps en quête de vengeance ? Je suis preneuse ! Et cette esthétique *____*

 

gif extrait de Timespinner

 

Alors en décembre dernier, quand Riotloc m’a proposé de travailler dessus, j’ai évidemment sauté sur l’occasion, avec d’autant plus d’enthousiasme que le volume et le délai me permettaient de le traduire intégralement (en étant en plus relue par ma chère collègue Ophélie Colin). Traduire un jeu en entier, c’est à la fois beaucoup de pression et beaucoup de confort : on a absolument tout le contexte à disposition, on peut choisir la terminologie comme on veut (et en changer en cours de route) sans avoir besoin de faire un brainstorming par mail avec quatre autres personnes (c’est ce qui se passe sur mon projet actuel, et ça a de bons côtés mais ça pompe une énergie incroyable)…

J’ai en plus eu la chance de pouvoir communiquer facilement avec le créateur du jeu, Bodie Lee de Lunar Ray Games, qui s’est montré très disponible et prêt à répondre à la moindre de mes questions. Il a d’ailleurs tiré un billet de blog très intéressant de cette première expérience de localisation multilingue !

Au final, ce projet n’a eu qu’un défaut… il était un peu court à mon goût !

J’espère que le public francophone appréciera cette VF de Timespinner, j’y ai mis tout mon cœur. Pour l’instant, les retours sont enthousiastes, pourvu que ça dure !

logo Timespinner

Le jeu est actuellement en soldes sur Steam, c’est le moment de craquer !


Date: Fév 7, 2019
AUTHOR: esperluverte

[Publication] Voyage dans le temps avec Minecraft

Contes de la crypte, Publications

Cela fait déjà quelques jours que j’ai une grande nouvelle à vous annoncer, mais j’attendais d’avoir l’objet du délit entre les mains pour pouvoir vous le montrer :

Ma première traduction pour 404 éditions vient de sortir,
et il s’agit d’un guide Minecraft sur le thème du voyage dans le temps !

couverture Minecraft - Voyage dans le temps

Le titre complet est : Minecraft – Le guide du builder – Voyage dans le temps, de Juliet Stanley et Jake Turner.

Ici, pas de TARDIS à l’horizon, mais une machine à voyager dans le temps à construire grâce aux célèbres blocs cubiques, prétexte à visiter différentes époques pour en bâtir les édifices ou moyens de transport emblématiques.

Cette expérience a été riche de nouveautés : première collaboration avec cet éditeur, premier travail obtenu grâce au Collectif 1Up, premier livre sur un jeu vidéo, première traduction d’édition destinée à la jeunesse… et premiers pas dans Minecraft, un jeu que j’avais volontairement évité jusque-là car je savais que je risquais d’y passer ma vie ! (Sans surprise, j’avais vu juste. Mais il fallait bien que je réalise au moins quelques-uns des builds proposés, c’est aussi ça, la conscience professionnelle 😇)

La particularité de ce livre est que sa maquette est strictement identique à celle de la version anglaise. Comme elle est essentiellement composée de petits blocs de texte gravitant autour des illustrations, il fallait limiter le plus possible le foisonnement sans pour autant perdre d’informations importantes. Une sacrée gymnastique mentale !

Je me suis vraiment amusée en traduisant cet ouvrage. En même temps, avec un jeu passionnant, un de mes thèmes de prédilection, des jeux de mots à foison et l’occasion de construire toutes ces créations, je ne risquais pas de m’ennuyer. J’espère que ceux et celles qui le liront et s’en inspireront y trouveront aussi leur compte !


Date: Nov 8, 2018
AUTHOR: esperluverte