Cet été, j’ai appris que Hachette Heroes arrêtait la commercialisation du roman Hocus Pocus que j’avais traduit en 2023, faute de ventes suffisantes. Dans ces cas-là, la maison d’édition propose aux auteurices de racheter une partie du stock restant, à prix réduit, avant d’envoyer le reste aux soldeurs (c’est ainsi que vous retrouvez des livres pour une bouchée de pain chez Maxi Livres, Noz et autres magasins de ce genre).

J’étais un peu triste du manque de succès de ce bouquin, je dois bien l’avouer : entre la première partie, une novélisation du film culte des années 1990, et la seconde, une suite qui se passe dans les années 2020, avec des persos issus de la génération suivante et une adorable romance lesbienne en prime, il avait pourtant de bons atouts. Sans parler de l’incroyable jaspage fuchsia et des cartes (j’adore les cartes !) et illustrations. Mais entre un prix de vente assez dissuasif (26 €, in this economy?) et une sortie finalement assez discrète, il est apparemment passé inaperçu.
J’ai donc décidé d’en récupérer quelques exemplaires, et de les mettre en vente sur ko-fi. J’ai hésité quant au prix à proposer, et je me suis arrêtée sur 13 €, soit la moitié du prix initial, ce qui me rapporte 5,82 € par exemplaire (on joue la transparence ici). Je passe par Mondial Relay pour les envois, ce qui permet de limiter les frais de port à 5 €, au lieu des 9,40 € que demandait la Poste… (il faut dire que c’est un beau pavé de plus de 500 pages, il pèse 757 g !)
Petit point droits d’auteur, si vous ne connaissez pas le fonctionnement : le prix de vente d’un livre se partage entre la maison d’édition, l’imprimerie, la diffusion, le point de vente… et les auteurices (écrivain·es, traducteurices, illustrateurices). Sur un roman comme celui-ci, j’ai droit à 1 % du prix de vente – soit 26 centimes par exemplaire dans ce cas précis. Mais cet argent sert d’abord à rembourser ce que j’ai touché au moment où j’ai traduit le livre : on parle d’à-valoir, c’est-à-dire une avance sur les droits. Elle reste acquise, heureusement, mais on ne gagne rien de plus tant que les chiffres ne s’équilibrent pas, ce qui est rarement le cas. Comme il est en plus question d’un gros livre, j’avais eu un à-valoir assez confortable, et il aurait fallu vendre plus de 32 000 exemplaires pour arriver à passer le cap. Ça n’a, évidemment, pas été le cas.
Voilà, vous savez tout ! Si ko-fi et/ou Mondial Relay ne vous conviennent pas, n’hésitez pas à me contacter et on trouvera d’autres options.

